lundi 4 janvier 2010

Réclame pour "Les Lucioles" (je ne suis pas critique, j'en conviens)


Lettres d’amour des mouches à feu N° 1324 , Michel Semeniako, 2007

Aux premiers instants de ma rencontre avec le travail de James Turrell, j'étais fascinée par ses sculptures de lumière, et j'ai immédiatement eu envie de creuser le sujet et de savoir ce qu'en disaient les spécialistes.En conséquence, j'ai lu L'homme qui marchait dans la couleur de Georges Didi-Huberman.
Et là, un autre retentissement, je suis tombée "amoureuse" de Monsieur Didi-Huberman (pour une anecdote sans intérêt, je me dois de vous dire que pendant un trajet en train où je lisais un autre de ses livres, ma voisine de croisière, qui avait vu la couverture repliée sur elle même de mon livre, s'est présentée spontanément comme une très bonne amie de la de Georges Didi-Huberman,depuis j'ai l'impression d'être une intime).

Ses livres sont toujours érudits et très accessibles. Les idées et concepts philosophiques ou d'histoire de l'art, parfois indigestes sous la plume de certains critiques et historiens, deviennent complètement limpides.
Son dernier livre:Survivance des Lucioles, a un effet euphorisant.Le titre fait référence à une métaphore employée par Pasolini pour évoquer la disparition des lucioles, qui symbolise des"signaux humains d'innocence anéantis par la nuit-ou par la lumière "féroce" des projecteurs du fascisme triomphant".Georges Didi-Huberman nous donne un sacré tuyau: "il ne tient qu'à nous de ne pas les voir disparaitre", et oui, les lucioles ne meurent pas, elles se déplacent.


"Nous devons donc nous-mêmes-en retrait du règne et de la gloire, dans la brèche ouverte entre le passé et le futur-devenir des lucioles et reformer par là une communauté du désir, une communauté de lueurs émises, de danses malgré tout, de pensée à transmettre. Dire oui dans la nuit traversée de lueurs, et ne pas se contenter de décrire le non de la lumière qui nous aveugle."